Quels sont les problèmes du 3e âge ? 

La vieillesse entraine une faiblesse particulière face aux changements climatiques, notamment lors des fortes chaleurs, qui peuvent avoir des conséquences dramatiques chez les personnes âgées. Celles-ci résistent moins bien que les plus jeunes aux effets de la chaleur et à la déshydratation. La canicule de 2003 a été particulièrement catastrophique, avec 19000 décès en France, mais tous les ans, les fortes chaleurs font de nombreux morts.

Le troisième âge est également plus vulnérable aux conditions de froid et d’humidité, dont découlent des douleurs (rhumatismes) mais également un risque accru d’hypothermie et de défaillance des organes vitaux, en particulier du cœur.

Les seniors sont plus exposés au risque de chutes mortelles : pertes d’équilibre, baisse de la motricité entrainent chez les personnes âgées des chutes accidentelles fréquentes qui peuvent causer de sérieux problèmes de santé (fractures graves) voire un décès. Les chutes constituent ainsi la principale cause de mortalité chez nos aînés (environ 12000 morts chaque année). 

Il s’agit d’un problème récurrent chez les personnes âgées : les apports nutritionnels chez les seniors peuvent parfois ne pas être suffisants et causer des carences voire des problèmes de santé graves, une perte de force (les muscles ne recevant pas assez de protéines pour fonctionner correctement), une baisse des défenses immunitaires...

Les seniors hospitalisés sont les plus touchés par la dénutrition ; au total, ce problème concernerait près de 700000 personnes en France. Elle s’explique parfois par la présence d’une maladie sous-jacente, telle qu’un cancer, mais aussi par l’isolement, la dépression, des douleurs dentaires, ou encore être due à des effets secondaires d’un traitement médicamenteux. Les causes peuvent être multiples, et s’accompagner d’une perte de l’odorat (anosmie) et du goût. La baisse de la vue peut également avoir un rôle à jouer dans la dénutrition et le manque d’appétit chez les seniors touchés par ce trouble. 



Les escarres sont des lésions qui apparaissent sur les zones de la peau soumises à une pression prolongée. On les retrouve principalement sur les personnes en fauteuil roulant et sur les personnes alitées. Il s’agit d’une forme de nécrose, très douloureuse, qui va souvent toucher les fesses et les talons, et qui par sa nature, frappe fréquemment les personnes âgées immobilisées pendant de longues périodes. Les escarres peuvent être très graves, se surinfecter et traverser les tissus jusqu’à l’os.



La fracture du col du fémur est très fréquente chez les seniors, en particulier chez les femmes âgées ; elle est souvent due à une chute accidentelle, causée par une perte d’équilibre, un malaise vagal ou un accident vasculaire cérébral. Ces chutes qui seraient banales pour des personnes plus jeunes peuvent avoir pour conséquences des fractures qui vont être très longues à traiter et qui peuvent entrainer une diminution rapide de l’état de santé global de la personne, avec des complications telles que des escarres, une fragilité accrue, une baisse de moral... Une grande perte d’autonomie va alors être constatée.

La fracture du col du fémur est une fracture typique du troisième âge qui peut être favorisée par l’ostéoporose. 

La fragilité accrue des seniors face aux virus de manière générale s’explique par la baisse de leurs défenses immunitaires, intrinsèquement liée à l’âge. La grippe qui est pourtant bégnine chez les jeunes peut avoir des conséquences désastreuses sur les personnes vulnérables et non-vaccinées annuellement (ce qui est recommandé à partir de 65 ans). Les symptômes de la grippe (fièvre, intense fatigue, toux...) peuvent mener à l’hospitalisation voire au décès des personnes fragiles.

Dans l’ensemble, c’est tous les “maux du froid” qui peuvent toucher durement le troisième âge : rhume, angine, gastro-entérite... Il faut redoubler de vigilance quant aux infections et virus qui peuvent être évités par une bonne hygiène et une aération quotidienne des espaces de vie.

L'incontinence urinaire est malheureusement un mal qui accompagne fréquemment la vieillesse. Il est parfois difficile d’évoquer ce problème avec les seniors qui sont embarrassés de parler ce de souci. Cependant il s’agit d’un problème très courant dont il ne faut pas avoir honte : la perte d’élasticité des tissus contribue à l’apparition de l’incontinence urinaire, mais aussi la perte de mobilité de la personne qui se déplace moins, ou encore l’hygiène de vie ou les effets secondaires de médicaments.



Le non-renouvellement des cellules a des conséquences sur les organes des sens : une bonne vision et une bonne audition sont difficiles à maintenir naturellement chez les personnes âgées, par exemple, la presbytie et la dégénérescence maculaire (DMLA) sont directement liées à l’âge, ainsi que la presbyacousie pour l’audition. En outre, le risque de contracter des pathologies des yeux s’accroit avec l’âge, c’est le cas du glaucome et de la cataracte.

Il est notoire que le rythme du sommeil change avec l’âge. Cela dépend des cas individuels : il existe toujours des contre-exemples de personnes âgées dont l’on dit qu’elles sont de “grosses dormeuses”, mais bien souvent, la somnolence à partir de 65 ans est répartie de manière éparse durant la journée, avec un nombre d’heures de sommeil continu diminué pendant la nuit. Le nombre total d’heures de sommeil cumulées n’est pas forcément moindre qu’à l’enfance ou l’âge adulte, ce qui change à partir de 30 ans est la qualité du sommeil, qui devient plus léger. Cela s’expliquerait par la baisse de la pression homéostatique, aussi appelée pression du sommeil. Ce phénomène est inéluctable avec l’âge mais ne touche pas toutes les personnes de la même manière. 

Le troisième âge est une tranche de la population sujette à l’anxiété et à la dépression : l’isolement, la fatigue, la maladie, peuvent déclencher ces troubles chez les seniors. Il est particulièrement constaté en Ehpad, chez des personnes dans un fort état d’agitation irrationnelle et de détresse. 



Si les progrès de la science permettent désormais de vieillir en meilleure santé et de vivre plus longtemps, ils ne sont pas parvenus pour autant à éliminer la survenance des maladies inhérentes à la dégénérescence de nos cellules.

En effet, nos cellules sont programmées pour vivre un certain nombre d’années, avec des temps de vieillissement distincts selon les organes, par exemple les cellules du cristallin démarrent leur vieillissement à partir de onze ans, le cœur à partir de vingt ans... En fonction du vieillissement plus ou moins rapide qui s’ensuit, les personnes vont être plus enclins à développer certains soucis de santé.

Les pathologies courantes sont souvent dégénératives, et peuvent être aggravées par des facteurs extérieurs mais sont souvent la conséquence inéluctable d’un âge avancé, qui induit une baisse du système immunitaire et une fragilité accrue des personnes.

Voyons ensemble quelles sont les différentes maladies touchant fréquemment les personnes âgées.



L’âge est directement corrélé avec l’augmentation du risque d’attraper des maladies cancéreuses. Le troisième âge est touché en particulier par les cancers de la prostate, pour les hommes, et du sein, pour les femmes ; les prédispositions d’attraper certains types de cancers diffèrent selon le sexe.

Certains cancers touchent quasiment exclusivement les plus de 65 ans, notamment le cancer du côlon, et le cancer du poumon (ce dernier étant plus répandu chez les hommes que chez les femmes). Il peut être délicat de dépister à temps les maladies cancéreuses chez les personnes âgées qui ont moins tendance que les plus jeunes à se rendre chez le médecin fréquemment. Ces lacunes dans le suivi médical des seniors sont un enjeu important de notre système de santé. La prise en charge des cancers chez les seniors a connu beaucoup d’améliorations ces dernières années, avec la recherche d’un juste équilibre entre bénéfices du traitement et risques attendus (notamment dans le cadre d’une opération, mais aussi au regard des effets secondaires des traitements médicamenteux, sans pour autant réduire les doses ou écarter une intervention chirurgicale à mauvais escient, dans la crainte de la fragilité des personnes âgées). 

La maladie d’Alzheimer constitue la pathologie de démence la plus répandue chez le troisième âge, qui souffrent en moyenne de l’apparition des premiers symptômes dès 73 ans. L’on connait encore mal cette pathologie, car il est difficile d’en déterminer les causes de manière certaine. Cette maladie touche actuellement près de trois millions de français, avec certains départements qui sont plus affectés que d’autres. C'est le cas de l’Ile-de-France, qui regroupe le plus grand nombre de malades d’Alzheimer (près de 200 000 personnes de plus de 65 ans touchées, et ce nombre croît chaque année).

L’arthrose est une pathologie chronique extrêmement fréquente chez les seniors. Elle trouve sa cause dans la dégénérescence du cartilage des articulations ; à force d’être soumise à des pressions trop fortes, les articulations s’usent avec l’âge. Il ne s’agit pas pour autant d’une conséquence “normale” du processus de vieillissement, mais bien d’une pathologie, qui touche principalement les femmes. L’arthrose implique une perte d’autonomie des personnes et des douleurs chroniques importantes.

Dans la famille des rhumatismes, c’est à dire des raideurs des articulations, la plus courante chez les seniors est la polyarthrite rhumatoïde. Cette maladie auto-immune est une pathologie inflammatoire chronique, qui affecte près de 600000 personnes en France, à partir de 40 ans et majoritairement après 60 ans.

Il convient de distinguer cette maladie de l’arthrose ; en effet, la polyarthrite ne touche pas uniquement les articulations, elle peut atteindre de nombreuses autres zones. La polyarthrite rhumatoïde reste mal connue, en comparaison de l’arthrose, dont on connait bien l’évolution. La polyarthrite va parfois jusqu’à guérir seule, mais dans la plupart des cas, elle cause des douleurs importantes qui s’accroissent avec le temps.

Comme l’arthrose, cette pathologie touche principalement les femmes chez les seniors.

Comme nous l’avons vu plus haut, la vision est touchée par les effets de l’âge, mais également par des maladies du troisième âge. C’est le cas de la cataracte et du glaucome : ces deux maladies font partie des principales causes de perte de la vision chez les personnes âgées. Il arrive qu’elles coexistent, voire que l’opération de l’une entraine l’aggravation de l’autre. La cataracte est facilement détectable par un voile blanc et une vision trouble, contrairement au glaucome qui ne se remarque souvent que lorsqu’il est arrivé à un stade avancé. 

L’ostéoporose est une maladie des os, très courante chez les personnes âgées. Elle se traduit par une baisse de la densité osseuse ; les os deviennent alors plus fragiles (d’où la gravité des chutes accidentelles des seniors). Il s’agit d’une malade qui frappe majoritairement les femmes : col du fémur et poignets sont souvent les fractures induites par la fragilité des os en raison de l’ostéoporose. Selon la société française de rhumatologie, l’ostéoporose touche 70 % des femmes de plus de 80 ans en France. 



La maladie de Parkinson est une pathologie dégénérative, qui représente 2% de malades en France parmi les plus de 65 ans. Elle se traduit par des tremblements des mains, mais également par une rigidité musculaire et une impossibilité d’effectuer certains mouvements (ce que l’on appelle akinésie). 



Les maladies cardiovasculaires constituent la principale cause de décès, toutes tranches d’âge confondues, en France, et elles frappent majoritairement les seniors.

Elles peuvent résulter de l’obstruction d’une artère ou de sa rupture. L'on retrouve les pathologies suivantes dans cette catégorie :

-         L’athérosclérose : cette maladie fragilise les artères mais n’est pas aisément détectable ; l’hypertension artérielle en est la principale cause. Elle cause des douleurs et des essoufflements récurrents.

-         L’hypertension artérielle : celle-ci augmente le risque de survenance d’un arrêt cardiaque et d’accident vasculaire cérébral. Elle engendre maux de tête, vertiges et troubles de la vision.

-         L’accident vasculaire cérébral : troisième cause de décès en France, il survient lorsqu'une artère est obstruée ou se rompt. Le cerveau se trouve alors insuffisamment approvisionné en oxygène et le patient doit immédiatement être pris en charge.

-         L’infarctus du myocarde : la crise cardiaque est souvent la conséquence d’une maladie citée plus haut. Comme pour l’AVC, cette attaque est une urgence médicale, le cœur n’étant plus suffisamment irrigué en sang à cause d’une artère bouchée.

-         L’artérite des membres inférieurs : dans ce cas, ce sont les jambes des personnes âgées qui sont touchées. Les hommes sont la cible principale de cette pathologie, qui se caractérise par des douleurs voire une gangrène des membres, en raison de l’obstruction des artères.

Le diabète est une pathologie qui se caractérise par un excès de sucre dans le sang, et qui peut être de type 1 ou 2, ce dernier étant le plus répandu. Il se manifeste chez les sujets à partir de 40 ans et peut causer des AVC, crise cardiaque, une cécité, une gangrène des membres inférieurs... le diabète augmente le risque de cataracte chez les personnes âgées, mais passe malheureusement souvent inaperçu pendant de longues années avant d’être diagnostiqué. Il se manifeste par une grande fatigue, une perte de poids même en mangeant davantage, des infections urinaires à répétition...



La prévention joue un rôle important pour repousser la survenance des maladies liées à l’âge, diminuer la mortalité et permettre une vie plus longue en meilleure santé.

Plus la prise en charge se fait rapidement, plus les symptômes pourront être gérés efficacement, voire guéris lorsque la maladie est curable.

Il faut tenir compte du type de pathologie concernée pour connaitre la conduite à tenir : par exemple, il est souvent recommandé une prise en charge en maison de retraite pour les malades d’Alzheimer et de Parkinson ; pour d’autres maladies, il sera tout à fait envisageable d’opter pour des solutions à domicile ; d’autres nécessiteront des soins palliatifs à l’hôpital.

Concernant les désagréments inéluctables de la vieillesse, ils peuvent être soulagés par une prise en charge et un accompagnement adapté, par des professionnels de santé.

Au quotidien, il est primordial de déterminer les besoins de la personne âgée pour trouver une solution adaptée. Selon les cas, selon si elle nécessite une aide pour se faire à manger, si la personne n‘est plus capable de faire sa toilette seule, s’il lui faut un accompagnement pour des tâches du quotidien comme se lever et s’habiller, alors une aide à domicile spécialisée pourra être dépêchée. L’important est de construire autour de la personne âgée un environnement sain et stable, pour mettre fin à l’isolement et lui garantir une vie quotidienne digne, afin de vivre dans de bonnes conditions et de préserver durablement sa santé.

Des aides et structures existent pour conserver l’indépendance des seniors ; un organisme tel qu’ACTIOMSERVICE propose ainsi des services à domicile pour les personnes âgées. Consacrée au bien-vieillir, ACTIOMSERVICE accompagne les malades ou les personnes en perte d’autonomie, afin de les maintenir à domicile dans de bonnes conditions. Cette structure spécialisée dispose d’établissements  en Ile-de-France, notamment de deux agences à Boulogne Billancourt et à Maisons Laffitte.

Il est crucial de s’entourer de professionnels concernant la santé des seniors puisque celle-ci présente des particularités, en comparaison des problèmes de santé touchant les autres tranches d’âge. N’hésitez pas à vous rapprocher de spécialistes pour vous conseiller sur l’accompagnement des seniors et les solutions appropriées à leurs besoins.

Maisons Laffitte et Boulogne, le 1er Mars 2022

Actiomservice

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